Les rites de la corde

M.I.A Shawonda a écrit:: Au pied de l'Arbre ancêtre de l'Aigle dans la forêt sacrée ont lieu les rites de la Corde qui vont lier les nouveaux Hurons adoptés par un clan.

Long Horn, le Chef de la Peuplade de la Corde qui se charge par son sang, son âme et sa fierté d'initier les Hurons postulants qui arrivent des montagnes a nommé devant les anciens à la mémoire de silex les guerriers qui seront admis dans l'un des Clans Hurons.

Ils devront choisir entre

Le Clan Cree des Bois et se lier à son chef Big Bear

Le Clan Innu en s'attachant Bestel

Les Mangeurs d'Hommes faisant la preuve que leur estomac est bien accroché devant les repas rituels cannibales.

La Horde des Métis en sollicitant auprès de Le Mort le noeud de l'adoption chez les sangs mélés

La cérémonie va commencer alors que résonnent les chants et les tambours sacrés et qu'au loin les bruits des batailles des blancs font rage.

Long Horn :

" Les bruits de bataille et l’odeur de la poudre avaient laissé place aux chansons huronnes et à l’odeur de la viande grillée. Les squaws avaient allumé de gigantesques feux, tandis que le soleil se couchait et que les derniers rugissements des canons mourraient dans le lointain, et les guerriers entamaient une danse étrange autour des feux, en déclamant une mélopée aux sons heurtés et brusques.

Aujourd’hui, la tribu entière s’était réunie dans la forêt magique où des générations d’ancêtres s’étaient réunis avant eux. Ils étaient tous là, au pied de l’Arbre Ancêtre : les farouches Crees des bois, les fidèles Innus des montagnes, les étranges Mangeurs d’Homme aux rites mal connus, et même les Métis adoptés par la tribu.
Tous étaient là pour accueillir parmi eux de nouveaux guerriers, des hurons qui désiraient ardemment subir enfin ces rites d’initiation tant attendus.

Long Horn les regarda, au centre du cercle formé par la tribu. Ses meilleurs guerriers étaient là : cris_la_malice, Zongo, Zabruti, et d’autres encore… Il les connaissait tous parfaitement, et avait su pénétrer au plus profond d’eux même durant la formation qu’il leur avait dispensé.
Ses guerriers, il les aimait pour leurs bravoure, leur férocité, mais aussi pour leur amitié et leur fidélité. Il avait appris à comprendre les qualités et les faiblesses de tous : celui-ci était brave et invincible au combat, mais parfois incontrôlable ; celui-là avait appris à entrer en contact avec les esprits de ses ancêtres et les dieux de la nature, mais n’était pas très résistant. Cet autre savait tout naturellement négocier, ce dernier s’était distingué par son fanatisme parfois inquiétant.
Long Horn savait que c’étaient ces qualités et ces défauts qui les avaient guidé dans le choix du clan qu’il rejoindrait, pour lequel il les avait conseillés. Il savait que dans leurs clans respectifs ils pourraient mettre leurs talents au service de tous.

Long Horn fut tiré de sa rêverie par un remous dans l’assemblée. La mélopée s’interrompait, et les guerriers s’arrêtèrent dans leur danse : Shawonda allait parler. Le vieux guerrier s’avança au milieu de tous, tandis que l’assemblé se tut. Sa haute stature et la fermeté de son visage imposait le respect. Il parla longtemps ; il conta à ses guerriers la vie de leurs ancêtres, il leur conta la vie sereine et en paix qu’ils connaissaient avant l’arrivée des Longues Pirogues sur le Lac Sans Fin. Il leur dit les premiers contacts heureux qu’eurent les Indiens avec ces Hommes aux teint pâle, et le pouvoir que ceux-ci avaient peu à peu amassé au détriment des Indiens. Il leur raconta sa colère et sa détermination contre ces étrangers, tandis qu’il accompagnait son discours de gestes animés et de cris.

La fin du discours du chef fut aussitôt suivie d’un long hurlement des guerriers : la cérémonie allait commencer.
Le cercle des guerriers en armes se reforma, ils tournèrent de plus en plus vite en poussant de grands cris. Les tambours résonnaient au loin, et la chaleur des feux transfigurait les braves. Alors, un à un, les nouveaux guerriers subirent le rite qui donna son nom à la Peuplade de la Corde.
Ils furent placés en face de leur futur chef de clan armé d’une corde, contre qui ils devaient lutter. Le chef en question devait maîtriser ces jeunes guerriers, et les lier à l’aide de la corde symbolique qu’ils garderaient toute leur vie.
Cette cérémonie était souvent mal comprise des Blancs, qui ne pouvaient comprendre qu’il soit possible de lutter contre ce qu’on a toujours souhaité. Mais cette lutte symbolisait l’affrontement final du brave contre ce qui l’avait toujours retenu : ses faiblesses physiques, ses peurs d’enfants, sa crainte de mourir au combat…

L’un après l’autre, les guerriers furent maîtrisés dans des luttes acharnées par les chefs de clan, guerriers expérimentés et rompus au combat. Alors, la cérémonie atteint son paroxysme. Tous étaient rempli de joie devant l’arrivée de ces jeunes, qui enfin étaient des hurons et qui prendraient un jour les armes pour leur tribu.

Pendant que les viandes grillées étaient distribuées, que les tambours faisaient entendre leur sourd résonnement et que les guerriers trépignaient de joie, Long Horn songeait.
Il était triste de quitter ces braves à qui il avait appris à devenir des hurons, triste de devoir oublier ces figures de guerriers qu’il aimait comme ses frères. Mais il tourna ses yeux vers les papooses qui attendaient, légèrement en retrait, et songea à la tâche qu’il lui restait à accomplir. Il rêva à la défaite imminente de ces blancs usurpateurs, alors que déjà au loin se soleil se levait et que les clairons sonnaient au loin."

BIG BEAR
"La cérémonie de la flèche.

Le clan cree des bois s'était rassemblé pour la première fois depuis des lunes. Les guerriers se tenaient là, un peu à l'écart.
Autour du feu se trouvaient Shawonda, guide la nation huron mais aussi Bestel L'innu et Long Horn.
Le chef de peuplade de la corde des hurons était accompagné d'un jeune guerrier: Cris_la_malice qui venait de finir son apprentissage.

Lentement, Big Bear s'avança et l'entraîna là où se trouvaient rassemblés tous les guerriers du clan. Sans un mot il lui tendit un arc et une flèche. Dans un même mouvement tous bandèrent leur arme, le levèrent vers le ciel et décochèrent leur flèche unique.
Big Bear posa son arme et se tourna vers le jeune guerrier:

- "Comme ces flèches qui se sont mêlées, ta destinée est mêlée à la notre Cris_la_Malice
Tu es cree maintenant et Big Bear est fier de t'accueillir. Mais n'oublie jamais les enseignements que tu as reçu. La corde est aussi ce lien qui nous unit entre tous les clans de la nation huron."
Puis Big Bear se tourna vers son frère Long Horn et s'inclina devant lui en signe de respect et de remerciement.
Peu de mots avaient été échangés, mais l'essentiel était dit. Les tambours rythmeraient le reste de la nuit et les anciens, par leurs récits, continueraient à transmettre l'héritage des crées jusqu'aux premières lueurs du jour. "

moinekerien a écrit:: Ils étaient tous rassemblés autour du feu... Tous ceux avec qui il avait partagé tant d'aventures. Ils formaient sa nouvelle famille, et alors qu'Apozor le conduisait jusqu'à l'emplacement où la cérémonie aurait lieu il se remémorait avec une joie non dissimulée tous les bons moments qu'il vécut en leur compagnie.

Moinekerien était prêt à affronter le rite d'initiation, peu importe le danger et la douleur, sous les yeux des siens il n'avait pas le droit à l'erreur. Son frère priait pour lui, même son Hirondelle d'ordinaire si calme paraissait agitée.

Ce rituel changerait sa vie, il passerait de l'état d'enfant à celui d'adulte, il pourrait enfin goûter à la joie enivrante qu’éprouvent les braves lors de la bataille. Alors qu’il apercevait déjà ce qui ferait office de "lit de souffrance», sa main trembla et il ne pu la maîtriser, Apozor le sentit et lui donna ses dernières recommandations, le talentueux instructeur su trouver les mots justes pour calmer l'angoisse du jeune guerrier.

Après avoir saluer les sages de la tribu et l'ensemble des guerriers, Moinekerien était prêt à verser sang et sueur pour prouver aux siens qu'il était digne d'appartenir à la nation Huronne...

Il s'approcha d'un pas sur et assuré vers le nid de fourmis et tenta de se rassurer: Attention maudits insectes je siffle et mon hirondelle vous dévore tous sans exceptions.

Paroles qu'il regretta 20 minutes plus tard alors que les fourmis commençaient déjà leur travail de labourage sur son dos. Il parvint à maîtriser sa douleur durant plus de deux heures mais lorsqu’on lui arracha les cheveux présents sur sa tempe et sur les cotés du crâne il eu du mal à retenir ses gémissements. A cet instant la rage prit le pas sur la méditation. Il ne tenait plus que grâce à sa fierté.

Plusieurs fois il manqua de perdre connaissance mais à chaque fois il fut ramener à la vie par une force qu'il n'aurait jamais penser posséder.

Et lorsque le soleil disparut derrière les montagnes, deux squaw vinrent le chercher, elles essuyèrent ses plaies et le ramenèrent dans sa tente où une fois allongé il laissa une larme perler sur sa joue.

Il était un Homme et demain tous les guerriers de la tribu le regarderaient différemment.

Une nouvelle vie commence, une nouvelle vie sous les couleurs huronnes...

erespoe a écrit:: erespoe venait d'apprendre de la bouche d'apozor, que son initiation prendrait fin cette nuit mème.
en mème temps qu'une immense fierté, il ressentit une grande inquiétude lorsqu'il se retouva face a son lit de souffrance, il savait que cette épreuve était indispensable pour prouvait a tous sa valeur de guerrier et d'homme.
tournant la tète, il vit sur sa droite moinekerien et animat qui s'apprétaient eux aussi a subir l'épreuve, plus loin autour du feu, se trouvait tous les plus grands guerriers hurons.
demain erespoe se tiendrait a leurs cotés, plus que jamais huron, plus que jamais liés a eux dans les joies et les peines, dans les combats et dans le repos.
tout en s'allongeant, erespoe repensa a ces derniers mois, le travail accompli depuis le jour ou onadonga l'avait acceuilli avec son frère melenn au sein de la peuplade de la corde.
la chute du campement huron, les combats incessants...

puis la douleur frappa erespoe de plein fouet, il ne pouvait plus penser, il n'était plus que douleur.

aussi brusquement qu'elle était arrivé, la douleur le quitta, remplacé par un sentiment de calme et de sérénité, ouvrant les yeux il vit quelques mètres sous lui les corps de trois jeunes guerriers agités de convulsions, il lui fallut plusieurs minutes pour s'apercevoir, qu'il flottait au dessus de la scène qu'il vivait auparavant, et qu'il se voyait sur son lit de souffrance.

regardant vers l'est avec ses nouveaux yeux, il vit la souffrance infligée a son peuple par les blancs, il sut alors qu'il n'aurait plus de répit tant qu'un seul d'entre eux, continueraient a souiller les terres sacrées de son peuple.
il vit tout cela et bien d'autres choses...

son chemin était tracé.

il se réveilla dans son tipi, le dos encore douloureux malgrès les médecines qui lui avait été prodiguées, sans un mot, il se leva, ramassa ses armes et sorti du tipi, son frère melenn et son fidèle loup blanc lui emboitèrent le pas, le reste de la tribue lès attendaient, il était temps de retourner combattre l'envahisseur.